En mai dernier, j’avais publié un article sur les différents aspects de la sécurité à vélo: quelques statistiques, code de la route, conseils pour améliorer sa sécurité à vélo. Le récent accident mortel de la route d’un ami alors qu’il pratiquait son sport favori m’amène à réfléchir à nouveau sur les risques qu’entraîne la cohabitation des automobilistes et des cyclistes. Heureusement, en comparaison du nombre de pratiquants et des kilomètres parcourus, la probabilité d’un accident grave est faible. Mais je reconnais que lorsque j’ai refait une sortie après les obséques de mon ami, la crainte d’un problème sur la route du fait de cette fameuse cohabitation a pas mal occupé mon esprit.

Bien sûr, on peut rouler sur les pistes cyclables quand elles existent, soit en milieu urbain, soit en zone rurale (voie verte, voie bleue). Mais ce n’est pas la même chose que de rouler sur une vrai route. Et puis, dans les cols il n’y a pas encore de voie réservée aux vélos. Heureusement, dirais-je.

Habitant une ville moyenne dans une région où les pratiquants du sport vélo sont légions, j’ai la chance de pouvoir rouler dans la campagne quelques minutes seulement après avoir démarré. Cependant, nos petits routes bucoliques dans les 15 à 20 kms alentour ne sont pas suffisamment tranquilles à mes yeux, surtout aux heures dites de pointe. Mais même en milieu d’après-midi, il faut faire preuve de prudence, surtout sur les petites routes lorsque la visibilité est un peu juste. C’est toujours lorsque l’on se croit seul que déboule en face un usager. Et encore je ne parle pas des agriculteurs qui, avec ou sans tracteurs, peuvent occasionner des dangers. Tiens, pour info, que penser d’un éleveur qui, pour faire traverse son bétail, tend en travers de la voie publique un fil de fer barbelé sans panneau de signalisation en amont ? Deux camarades cyclistes en ont fait l’amère expérience il y a peu. Je ne vous dit pas les blessures …

Bref, je ne suis pas encore terrifié à l’idée de m’entraîner, quoique le comportement de certains usagers de la route me rend perplexe, surtout dans les ronds-points et aux intersections (non-respect des stops et des balises indiquant une absence de priorité alors que d’autres véhicules ou un cycliste se trouvent sur zone, tous proches !). Mais j’essaye d’être le plus attentif possible à mon environnement, afin d’être en mesure de réagir si besoin.

Si j’avais un seul conseil à donner – outre de respecter le code la route – je dirais que le simple fait d’indiquer sa direction en tendant le bras, justement dans les ronds-points et aux intersections de voies, est un gage de tranquillité. En effet, cela fait pas mal d’années que je le fait soigneusement, et jamais je n’ai eu de problème, que ce soit avec des camions, des voitures conduites par des jeunes ou des anciens, des motos. Cela peut paraître presque puéril de faire ce rappel, mais j’observe régulièrement que tous les pratiquants ne sont pas suffisamment disciplinés par rapport à ce qui n’est, somme toute, que l’application d’un principe du code la route.

Cette fin de saison nous permet encore de faire de belles sorties. N’oubliez pas le casque, même s’il ne constitue pas une assurance tous risques. A ce propos, dans une région proche de la mienne, je note que pour beaucoup de pratiquants de plus de 50 ans, le port du casque semble « optionnel »; ça ne doit pas être dans leur « culture » ! Et puis, toujours à ce sujet, beaucoup de personnes ne savent pas ajuster leur casque. Celui-ci doit être horizontal sur la tête, et non relevé pour dégager le front! Pensez aussi en cette saison le fameux gilet jaune. Les journées plus courtes, la brume qui tombe brusquement nécessitent que l’on soit mieux vu. C’est aussi une obligation dès que le jour décline.

Allez, soyez prudents et très bonne route !