J’ai participé ce dimanche 3 avril à LA BISOU, cyclosportive de 135 kms organisée dans l’Ain au départ de Péronnas, commune de la banlieue sud de Bourg-en-Bresse (www.labisou.com). Pourquoi apporter un témoignage de plus sur cette épreuve très appréciée des cyclosportifs du grand Sud-Est de la France ? Tout simplement pour apporter ma petite note personnelle. J’ai envie de relever 2 points marquants. Tout d’abord la qualité de l’épreuve et de son organisation; ensuite le bémol que constitue le départ de la course et les premiers kilomètres.

 

LA BISOU, une cyclosportive qui a la cote

Cette épreuve s’est fait rapidement une place dans le calendrier des cyclosportives françaises. 135 kms avec 1950 mètres de dénivelé, cela permet une belle partie de manivelles. Dans le TOP 10 de l’année 2010, le magazine LE CYCLE la classe à la 5ème place sur un total de 134 référencées, sur la base de plusieurs critères (33ème au nombre de participants). Le parcours dans le Revermont et les Gorges de l’Ain, notamment, est magnifique. L’ambiance est bonne, j’ai pu apprécier l’esprit « d’équipe » dans les différents groupes dans lesquels je me suis trouvé, la plupart des participants ne rechignant pas à prendre des relais, surtout face au vent, et on a été servi cette année. Les prestations très convenables pour un coût bien placé par rapport à la concurrence. On peut noter également l’organisation sur tout le parcours avec 3 ravitaillements – mais beaucoup de coureurs passent devant sans s’arrêter – et par la présence des nombreux signaleurs placés partout où c’est nécessaire, ce qui est très rassurant. La touche bressane est reconnue dans l’univers des cyclosportives, l’augmentation du nombre de participants est là pour en témoigner.

L’édition 2011 s’est déroulée sous le soleil, par une température plutôt élevée pour la saison. J’ai même humé à plusieurs reprises les effluves de barbecues. Deux invités de marque étaient présents: Patrice HALGAND, ancien coureur du CREDIT AGRICOLE, et Christophe ORIOL qui a terminé sa  carrière chez AG2R Prévoyance. Tous deux ont mouillé le maillot sur l’un ou l’autre des 2 parcours proposés.

Le casse-tête du départ

Au-delà de cette satisfaction générale, j’ai envie de mettre un bémol sur le départ. Les premiers kilomètres empruntent un improbable parcours tortueux, qui n’est vraiment pas adapté à un peloton de quelque 800 coureurs, où se succédent ronds-points, ilôts directionnels de toutes formes, successions de routes très larges puis particulièrement étroites, virages à angle droit. Heureusement, l’organisation humaine est sans faille à chaque point difficile: un signaleur agite un drapeau jaune et lance des coups de sifflet stridents. Mais cela n’empêche pas les mouvements d’accordéon dès le 1er tiers du peloton, et donc les coups de freins intempestifs toujours très dangereux, sans compter les concurrents qui changent de ligne. Je n’ai pas vu de chute cette année, mais ça passe très près parfois. Il faut être très vigilant. Et tout cela alors que la course est officiellement neutralisée sur les premiers kilomètres ! Ce qui n’est que théorique, beaucoup cherchant coûte que coûte à se placer avant la côte de Revonnas, afin d’essayer de ne pas perdre le contact avec ce qui deviendra le groupe de tête.

Et, pour faire bon poids, le peloton a dû aussi s’arrêter à un passage à niveau aux abords de la Forêt de Seillon. Mais ça, c’était plutôt un gag sympathique, l’arrêt s’étant fait en douceur et dans la bonne humeur, chacun ayant remarqué peu avant que les barrières se baissaient. 

Le beau temps, la beauté des paysages – mais je reconnais que l’on a pas toujours l’opportunité d’admirer l’environnement – font, surtout si l’on a de bonnes sensations sportives, qu’on oublie rapidement les difficultés du départ. Néanmoins, et tout en comprenant qu’un plan B n’est pas évident dans le contexte urbain du secteur du départ, ce serait parfait si la sortie de l’agglomération bressane était à l’avenir plus fluide.

Messieurs les organisateurs, encore un petit effort !