Le cycliste a besoin de boire pendant l’effort, non seulement pour compenser les pertes hydriques – et donc des minéraux –  mais également reconstituer ses réserves glucidiques. Pour cela on préconise les boissons énergétiques. Nous avons vu tout cela dans des articles précédents.

L’offre en matière de boissons énergétiques dans le commerce est large, et c’est tant mieux. Certains d’entre nous les fabriquent eux-même. Mai il y a un autre mot avec la racine « énerg(…) » qui entretient une certaine ambiguïté: c’est le terme « boisson énergisante« . Comme la confusion peut exister entre les termes énergétique et énergisante, il n’est peut-être pas inutile de s’y arrêter un moment.

1 – Définitions

11 – Boissons énergétiques

L’appellation légale de la boisson énergétique est: boisson diététique d’apport glucidique. C’est la boisson de l’effort des sportifs. Le cadre juridique de la boisson énergétique est fixé par la directive européenne 2002/46/CE (décret du 20 mars 2006).

Pour être considérées comme telles, les boissons doivent contenir des glucides (dextrose, fructose, maltodextrines), des vitamines (du groupe B, et aussi C et E) des sels minéraux (sodium, potassium, magnésium, et éventuellement phosphore, zinc …), dans des proportions déterminées.

12 – Boissons énergisantes

Il s’agit de boissons destinées, d’une certaine manière, à « booster » le consommateur, en utilisant différents stimulants. Ceux-ci sont en fait des exitants comme la caféine, la taurine, la maltodextrine (que l’on trouve aussi dans les boissons énergétiques), les vitamines du groupe B, la créatine, l’inositol, etc…  Dans ce type de boissons, qui contiennent beaucoup de sucre, on peut aussi trouver des plantes: ginseng, guarana, ginkgo biloba.

2 – Effets de ces boissons

21 – Boissons énergétiques

Pour les sportifs, et notamment les cyclistes, l’utilité des boissons énergétiques n’est pas contestable, bien au contraire. Comme c’est dans les glucides que l’on prélève l’énergie dont le corps a besoin lors de l’activité physique, reconstituer le stock de glucose et de fructose est essentiel, surtout si l’effort dure longtemps.

Absorbées par petites quantités au cours de l’effort et régulièrement, les boissons énergétiques permettent d’éviter la désydratation et fournit les glucides dont ont besoin les muscles, sans « taper dans les réserves ». Le conseil des petites gorgées régulières n’est pas là pour faire bien; cela facilite une bonne assimilation du produit.

Comme on l’a vu ailleurs, ce type de boissons est utile non seulement pendant l’effort, mais aussi avant (concept de boisson d’attente) et après pour la récupération.

Je rappelerai également qu’il faut éviter de « s’embarquer » dans une épreuve (au sens large: une sortie de longue haleine, un raid, une cyclosportive) avec une boisson que l’on a pas testée au préalable. Faire ses essais à l’entraînement: un dosage inadapté pourrait entraîner des problèmes intestinaux.

22 – Boissons énergisantes

Dans ces boissons, la caféine est l’ingrédient principal: de l’odre de 80 mg pour un flacon de 250 ml. Mais dans certaines boissons, cette teneur peut monter à 150, voire 300 mg selon les marques. Ces boissons sont aussi des mélanges alcoolisés.

Les consommateurs des boissons énergisantes sont plutôt les jeunes de moins de 35 ans. Les fabricants visent également les hommes d’affaires afin de les aider à rester longtemps éveillés.

Les ventes de ces boissons – tout le monde connaît Red Bull, mais ce n’est pas la seule marque, il y a aussi Monster Energy, Guru, etc… – ont explosé dans le monde et en France.

Alors, quels risques ? Au Canada, l’Association Québécoise des Médecins du Sport (AQMS) s’attache à sensibiliser la population sur les risques que ces boissons représentent, selon elle, pour la santé. La caféine est un stimulant du système nerveux central; la taurine est un acide aminé dont « les médecins pensent qu’il pourrait avoir un effet sur le muscle cardiaque« . La boisson énergisante « augmente l’éveil et peut s’avérer utile de façon occasionnelle, par exemple pour faire une longue route la nuit, il en va autrement lors de la pratique d’activités physiques« . Car le coktail ainsi constitué (caféine, taurine, sucre en grande quantité, notamment) pendant un effort physique – qui à lui seul a pour effet d’élever la fréquence cardiaque – « risque de dérégler la machine« .

En France, l’Institut de Veille Sanitaire et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail ont recensé des accidents (épilepsie, accident cardiaque) qui seraient à rapprocher d’une consommation de boisons énergisantes.

Ce qui est certain, c’est que des pays ont réglementé la vente et/ou la consommation des boissons énergisantes. Par exemple, la Norvège impose la vente en pharmacie, en Suède la vente est interdite aux moins de 15 ans. En France, c’est dans les établissements scolaires qu’il est interdit d’en consommer.

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En conclusion, je n’ai pas d’état d’âme particulier s’agissant des boissons énergisantes qui seraient consommées en dehors d’une activité physique, boissons que d’ailleurs je n’ai jamais goûtées. Mais s’agissant du sport et du cyclisme précisément, consommez des boissons énergétiques, cela contribuera à vous maintenir en bonne santé, et vous n’en serez que plus performants sur votre vélo.

Louis

(Publié le 6 juin 2014)

Nota: Pour rédiger cet article je me suis documenté en consultant les sites ci-après.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Boisson

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos

http:// www.linternaute.com/sport/pratique/dossier/produits-effort/

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/sante/