Vélo: prenez de l’assurance
Lorsqu’on pratique une activité sportive en loisir, on ne pense pas toujours aux questions d’assurance. Bien sûr, nous bénéficions tous, à un titre ou à un autre, d’un régime obligatoire d’assurance maladie, et la plupart du temps d’une couverture complèmentaire (mutuelle, organisme de prévoyance, société d’assurance). Et concernant les dommages qui pourraient être causés à des tiers, nous avons tous une assurance en responsabilité civile. Toutefois, les contrats peuvent spécifier des exclusions.
Cela me fait penser que dans les années 80, quelques voix se faisaient entendre afin que les pratiquants de certaines activités, telles le ski alpin, les randonnées en haute montagne ou le parachutisme devraient contracter une assurance spéciale, faute de quoi l’assurance maladie ne prendrait pas en charge les frais de santé suite à un accident grave. Evidemment, une telle mesure serait anticonstitutionnelle et de toute façon contraire à la solidarité nationale qui est un des principes d’une couverture maladie de type universelle.
Bref, on peut estimer que nos couvertures obligatoires suffisent. Mais celles-ci ont forcément leurs limites, soit en terme de cas de figure, soit au niveau des montants d’indemnisation de soit-même ou des tiers si notre responsabilité est mise en cause.
J’entends encore un de mes aînés dire : « l’assurance coûte cher quand on la souscrit ! » Bonne raison (pensez à inverser le raisonnement …), pour regarder d’un peu plus près cette question.
VOUS ETES LICENCIE
La question se résoud d’office si vous êtes licencié dans un club. Selon la fédération à laquelle est affiliée votre association sportive, l’assurance adhérent sera le complément automatique de votre licence. La situation est comparable en ce qui concerne les titulaires de la licence loisir « Pass Cyclisme » proposée par la FFC pour les pratiquants individuels.
Par exemple:
– Responsabilité civile, pour la prise en charge des dommages causés par l’adhérent à un tiers: conséquences pécuniaires d’atteintes physiques à la personne humaine, de la détérioration d’un bien appartenant à autrui, etc…
La garantie s’exerce dans la limite d’un plafond variable selon la nature des dommages. Pour la RC proprement dite, cela peut aller jusqu’à plusieurs millions d’euros.
– Individuelle accident, pour la prise en charge des frais médicaux, d’hospitalisation, chirurgicaux, etc … En cas d’accident du licencié, cette assurance intervient au-delà des prises en charge de l’assurance maladie obligatoire et de la mutuelle habituelle, jusqu’à des niveaux fixés au contrat. Par exemple, 200% de la base de remboursement sécurité sociale en complément du régime de prévoyance.
En sus, les contrats d’assurance accompagnant l’adhésion à une fédération garantissent un capital décès (par exemple: 20 000 €) et invalidité (par exemple: 90 000 €).
– Garanties complèmentaires, moyennant une cotisation supplèmentaire, si l’on veut relever le montant de certaines indeminisations.
VOUS ETES NON-LICENCIE
Si vous êtes non-licencié, vous pouvez également souscrire une assurance auprès de tout organisme ou société d’assurances. En tapant dans Google « assurance sport », vous trouverez une offre abondante en la matière. Pour faire court, sachez simplement qu’il est possible de prendre une assurance offrant des garanties à différents niveaux: dégradation ou vol de son vélo, RC, défense et recours, frais médicaux en cas d’accident, capital en cas de handicap ou de décès.
Mon conseil:
En démarrant ou en intensifiant un tant soit peu une activité vélo, prenez le temps de faire le point sur les garanties dont vous bénéficiez déjà: complémentaire maladie/accident, contrat habitation, assurance scolaire ou universitaire, etc … et d’en tirer les conséquences.
Je vous rassure, je n’ai aucun lien d’intérêt ni avec les compagnies d’assurances, ni avec les mutuelles ou organismes de prévoyance. Je suis simplement sensible, en tant que sportif, à toutes questions touchant aux conséquences d’un accident.