L’acte d’achat d’un vélo de course n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. La question essentielle à se poser est d’adapter son choix à sa pratique. Acheter un premier vélo pour démarrer la pratique du cyclisme en loisir, ou remplacer son vélo lorsqu’on est déjà un cyclosportif confirmé, c’est très différent. Le premier sera sensible au confort du vélo et à son coût. Le second effectuera son choix en tenant compte de la géomètrie et du matériau du cadre, du niveau de l’équipement.

1 – Choisir un vélo de course adapté à sa pratique

  Pour un vélo de randonnée ou de cyclotourisme, équipement parfait pour débuter l’activité vélo dans de bonnes conditions, il est préconisé de privilégier les choix suivants, gages de stabilité et de confort:

– un empattement plus long que sur les vélos sportifs. L’empattement correspond à la distance entre les axes des roues avant et arrière;

– une longueur des bases plus importantes également. Les bases se mesurent entre l’axe de la roue arrière et l’axe de la boîte de pédalier. Sur un vélo typé cyclotourisme, la longueur des bases est au minimum de 410 mm.                           

– un guidon  bien arrondi absorbe mieux les vibrations du vélo provoquées par l’état des chaussées.  Les compétiteurs utilisent des cintres « carrés », c’est-à-dire comportant une partie droite, ce qui évite aux mains de glisser lorsqu’elles sont positionnées en bas du guidon;        

– la chasse se mesure par la distance entre le point de contact de la roue avant sur la route et le prolongement au sol  de l’axe du tube de direction. Pour une meilleure stabilité, elle sera plus importante que sur un vélo plus sportif.          

2 – Le vélo doit être adapté à son physique

D’une façon générale, on a coutume de déterminer la taille du vélo à partir d’un coefficient (0.66) que l’on applique à la longueur de l’entrejambe. Par exemple, pour un entrejambe de 81 cm, la taille sera 53, ce qui correspond en général à une taille M. Ce chiffre est la mesure en centimètres de la distance entre l’axe du pédalier et l’intersection tube de selle/tube horizontal.

Les cadres d’aujourd’hui sont plus petits qu’il y a quelques années. Un vélo à petit cadre est en effet beaucoup plus maniable qu’un grand. Et puis, de toute façon, pour ajuster l’ensemble au gabarit du pratiquant, on peut jouer sur la hauteur de selle, le recul du chariot de selle, la longueur de la potence, la hauteur du guidon, la longueur des manivelles.

Il faut par ailleurs choisir la largeur du cintre en fonction de sa carrure (largeur des épaules). La plupart des guidons sont proposés en 3 largeurs: 40, 42 ou 44 cm.

En matière de manivelles, la « norme » actuelle est de 172.5 mm. Sinon, le choix de situe généralement entre 170 et 175 mm.

Au final, l’objectif c’est d’offir au pratiquant la meilleure position sur son vélo, d’abord pour ne pas souffrir inutilement, ensuite pour que l’énergie produite par le pédalage serve uniquement à faire avancer l’ensemble homme/machine.

N’oublions pas les pratiquantes, et elles sont de plus en plus nombreuses. Les fabricants commercialisent également des vélos destinés aux dames. Le cadre de ceux-ci est souvent « sloping » (le tube supérieur  n’est pas horizontal, mais « plonge » de quelques centimètres vers la selle). Ce même tube est légérement raccourci. La douille de direction est un peu plus haute, et le guidon est plus étroit. Cependant, en pratique,  il s’avère que les cyclosportives utilisent souvent les mêmes séries de vélos que leurs collègues masculins.